En parfum, comme dans la vie, le coup de foudre n’est pas quelque chose qui vous tombe dessus tous les quatre matins. Ou à chaque année bissextile. Voire, mais là c’est bien triste… pendant toute une vie.
Souvent, d’ailleurs, le coup de foudre vous prend sans même l’avoir vu venir. Vous me direz, c’est pour cela qu’on parle de « coup » (car pour la foudre, le tonnerre a la bonne idée de le précéder). Il peut y avoir des signes avant-coureurs, comme un détail qui nous fait irrémédiablement vibrer, ou une réputation patiemment entretenue, prête à nous prendre dans ses bras.
Du cuir, de la cire d’abeille, des épices. Hmm, quelle belle invitation ! Mais entre le discours et la parole d’un parfum, il y a parfois des incompréhensions, voire de la vantardise. Et la rencontre tourne alors à la déception. A la tristesse. Au fiasco.
J’entrais donc du bout des pieds, ce vendredi, dans ce cocon « so British » qu’est la boutique Penhaligon’s. C’est une démarche toujours un peu coupable, quand vous voyez autour de vous tant de flacons, de créations prêtes à vous séduire, et de n’être là que pour une raison : faire connaissance avec celle que l’on ne voit pas encore, qui se cache avant le grand jour, et qui, forcément, aiguise votre curiosité.
Bertrand Duchaufour a ainsi voulu transposer la richesse des couleurs, la préciosité des tissus et la douceur des formes que l’on peut trouver dans ce lieu dédié au chic masculin. Il n’a pas boudé, bien au contraire, les références olfactives au mobilier et aux outils, des lames des ciseaux à l’huile des machines à coudre. Et le résultat…
Un coup de foudre. Un éclat de matières premières qui se mêlent et s’entremêlent, jouent à se fondre dans votre peau en prenant le rythme des battements de votre coeur. Une poussée d’épices (cardamome, poivre noir, gingembre frais) aussitôt reprise en mains par un délicat cocktail de fève tonka, de lavande, de cuir et de miel. Ca bat, ça pulse, ça vit… Une pointe de patchouli vient vous titiller les narines, aussitôt doublée par une note d’ambre vanillée. Il y a du monde au balcon, mais tous s’accordent dans une même danse et vous emportent dans leur sillage à la patine foudroyante !
Les maisons de haute-couture jouent aujourd’hui la carte du « plaire à tout le monde », ce qui a pour conséquence d’imposer, en particulier en cette rentrée 2010, des parfums sans caractère et sans identité. Penhaligon’s s’est refusé à un jeu si facile, et a respecté sa culture des créations « aristocratiquement chics », tout en s’ouvrant à un univers olfactif extrêmement sensuel et racé.
Sartorial a également un sexe… celui du « perfect gentleman », car Savile Row est plutôt porté sur le costume trois-pièces. Mais sa finesse invite les femmes qui n’ont pas froid au yeux, ni au nez, à se blottir dans son sillage. Il suffit tout simplement de se laisser porter…
Mon coup de foudre demandera, hélas, un peu de patience pour vivre pleinement notre histoire. Sartorial sera en effet disponible sur Paris à partir du 11 octobre prochain, entre autres dans la boutique située au 209 rue St Honoré, en flacon de 50ml (70 Euros) ou 100ml (100 Euros).
Oui ben c'est malin, maintenant il va falloir que tu m'envoies des échantillons ! C'est trop alléchant tout ça ma jolie ! Bises parfumées, Marielau.♥ 😉
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Je n'en ai pas… Promis, je penserai à toi au moment de sa sortie ! Baci parfumés… 😉
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C'est vrai que ça donne sacrément envie, par la description mais surtout parce que tu l'as aimé!
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